n.f. objet mathématique dont la structure est invariante par changement d’échelle

Balader mon œil au plus près de la matière, sur des fragments de roches, des traces de lichens, plonger dans des mondes infinis, organisés, vivants, assister à la naissance d’une œuvre, comme de regarder un peintre poser des touches de peinture, des lignes sur une toile.

Quant aux traces humaines (villes, œuvres, jardins,…), exposées aux éléments, dans leur décrépitude face à la marque du temps, à l’érosion, par leur structure chaotique, elles portent en elles les traces mêmes de leur disparition prochaine.

Représenter ce moment où ces deux formes se croisent, m’attarder sur cet instant de “ressemblance”, où dans l’évolution cyclique des systèmes vivants, un organisme semble avoir besoin pour naitre qu’un autre meure.

Figer cette rencontre entre érosion et entropie, comme la plus simple représentation du temps qui passe. Dans la confrontation petit/grand, naturel/artificiel, en plongée/frontal, créer le trouble, interroger le rapport entre le vivant et l’inerte, obliger le regard à changer d’échelle.

Fractales ? Peut-être.